ne délicate tonalité blonde baigne la cinquième boutique Giobagnara à Venise – son septième flagship-store en Europe. Au total, 60 m avec un étage conçu comme un petit salon donnant sur la place Saint-Marc. précise Stéphane Parmentier, Au sol et au mur se développe le travertin, pierre phare de l’architecture italienne. Le plafond, travaillé comme le dôme d’une chapelle, se couvre de rotin, tout comme le lustre signé du directeur artistique français, qui impose sa majesté solaire autant que sa discrétion chic grâce à ces jeux ton sur ton beiges entre la pierre et la canne. Autant de clins d’œil à la cité lagunaire, à sa beauté fragile, et au fameux Caffè Florian mitoyen, à travers notamment le motif en damier qui pave aussi les arcades du plus ancien café (1720) de la Sérénissime. Mais c’est surtout l’excellence des métiers d’art que Stéphane Parmentier ne cesse de défendre ici, comme dans ses prestigieux chantiers, et qui constitue également la force de cette manufacture fondée à Gênes en 1999. Avec son sens de l’harmonie et des atmosphères à l’intemporalité sans cliché, il a posé sur des stèles aux formes néoclassiques habillées de daim les créations de la maison aux côtés de céramiques de Bruno Gambone, de sculptures d’Igor Mitoraj et de la verrerie Venini des années 50 et 60. explique l’architecte d’intérieur, qui a dessiné plus de 200 créations pour la marque. La richesse du catalogue, destiné au résidentiel autant qu’à l’univers des yachts et des jets privés, semble presque paradoxale en regard de la politique de confidentialité que Giobagnara mène depuis ses débuts. Une histoire de discrétion, la seule et véritable élégance en somme.
Giobagnara, bonbonnière vénitienne
Jul 08, 2022
1 minute
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