e 15 juin dernier, à 18 heures, Vitra lançait sur son site la vente du fauteuil de Jean Prouvé (1901-1984). Les 150 exemplaires de la réédition en série limitée de ce modèle de 1948 se sont envolés selon la maxime de l’architecte américain Louis Sullivan. L’autodidacte Prouvé, qui n’était officiellement ni ingénieur, ni architecte, ni designer, mais avait débuté comme ferronnier d’art, produisait du mobilier de commande pour les collectivités. Que dirait le créateur devant la folie de cet engouement actuel, lui qui, tout au long de sa vie, prônait l’économie de moyens et s’employait à rendre le quotidien plus confortable? dit aujourd’hui sa fille Catherine. Catherine Prouvé gère la succession de son père avec l’aide de sa fille Delphine, pour le compte des ayants droit. Le fauteuil a été réédité sous sa supervision. Depuis vingt ans, la famille entretient un lien étroit avec Vitra, qui possède la plus grande collection au monde de modèles originaux. Dans les réserves du Vitra Museum de Weil am Rhein, près de Bâle, reposent des dizaines de tables d’écoliers, de lits de cités universitaires ainsi que du mobilier de bureau et un nombre incalculable de versions de la chaise Rolf Fehlbaum, le président émérite de Vitra, a eu le flair d’en commencer la collection au début des années 80, en acquérant, à Paris, une chaise C’est donc légitimement que le fabricant suisse ajoutera en septembre d’autres rééditions à son catalogue: deux tabourets, l’abat-jour conique à fixer sur la célèbre et un rayonnage mural déjà promis au succès. Divers modèles, de la chaise à la lampe de bureau, recevront des couleurs originales, issues de la palette Prouvé : bleu Marcoule, bleu dynastie, blé vert et gris Vermeer.
Vitra, la folie Kangourou
Jul 08, 2022
1 minute
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