JEAN-LOUIS TRINTIGNANT LE CHARME DISCRET DU SÉDUCTEUR
« Je suis un raté qui a eu beaucoup de chance », disait-il. Ce passionné de course automobile, de poker et de poésie aura toujours préféré l’intensité à la flamboyance. Grand amateur de Bach, Jean-Louis Trintignant a décliné en 130 films – cent de trop, estimait-il – et 35 pièces de théâtre une sobriété entêtante. Les drames comme le meurtre de sa fille Marie transforment sa mélancolie en douleur. Dans son refuge d’Uzès, seul le chant des cigales avait le pouvoir d’apaiser le comédien à la voix de rocaille.
À 20 ans, Jean-Louis monte à Paris pour devenir réalisateur ; il apprendra d’abord à faire l’acteur… sous les critiques : « Vous jouez tête baissée, sans intonation », assènent ses professeurs. Le petit-fils de paysan s’obstine. Du TNP, il se souvient comme de la meilleure période de sa vie. Le cinéma l’attrape « par vanité, pour le prestige et par cupidité », confesse-t-il.
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