TIC TOC
« Tiens donc, c’est quoi ces singes qui font la tronche et qu’on voit partout sur le Net? Des Bored Apes, pardi, ou photos de profil et savent l’importance de posséder des œuvres ou objets certifiés, fussent-ils dématérialisés. Si on pensait peser dans le game du Web depuis qu’on a appris à poster des stories insta avec GIF intégré, il va nous falloir reprendre le social training. En 2024, le marché des NFT générera 784 milliards de dollars annuels grâce aux achats et ventes de vidéos certifiées (Lionel Messi monnaie déjà celles de ses plus beaux moments de foot), de skins (upgrades d’avatars), d’œuvres futuristes (celles de Beeple atteignent déjà les 70 millions de dollars) ou même d’un tour en jet-ski virtuel avec Paris Hilton, laquelle a lancé son “metaverse” ! La tête nous tourne devant un tel horizon. Pourtant, rappelons-nous les débuts de Facebook. On peinait alors à croire que cette plateforme où l’on « pokait» nos vieux potes de collège finirait par mener notre vie à la baguette. Alors oui, on peut refuser d’investir ce néo-terrain de jeu (et de transactions) mais avec le risque, très prochainement, de ne plus avoir la ref. Et puis on pourra peut-être y organiser des vide-greniers de NFT avec ces bricoles inutiles qu’on aura achetées. »
