Sur le plateau, une petite table, un verre, une carafe d’eau, un micro et un fauteuil dans lequel un homme barbu vêtu d’une redingote viendra s’asseoir, concentré…
Nous sommes dans unEn voix off, sa présentatrice, qu’on ne verra jamais, annonce que l’invité qui va répondre, d’abord à ses questions, puis à celles d’auditeurs préalablement sélectionnés, s’appelle Victor Hugo. Le jeu de questions-réponses entre l’homme de lettres et ses interviewers va durer un peu plus d’une heure, qui va passer à la vitesse de l’éclair. La politique, l’écriture, la religion, la vie privée, le théâtre, la poésie, l’éducation, le romantisme, et même la mort et le deuil… De nombreux sujets primordiaux vont être abordés. Sans jamais se dérober, l’auteur de aura des réponses pour tout, les piochant dans son œuvre si féconde et diverse. On l’écoute, bouche bée, donner son sentiment sur des sujets d’une brûlante actualité, comme la guerre en Ukraine, la crise des Gilets jaunes et l’égalité hommes-femmes. Deux mots reviennent régulièrement dans ses propos, liberté et fraternité, et un autre aussi, à un degré moindre, laïcité, dans lequel l’homme de droit voit une des conditions de la paix dans le monde. Si on ne savait pas qu’Hugo vécut au xix siècle, on pourrait jurer qu’il est un tribun d’aujourd’hui.