’est officiel, les premiers clients français l’ont reçu! Dévoilé en novembre dernier au salon nautique de Fort-Lauderdale en Floride, le radar Cyclone est « La » grande nouveauté du fabricant américain. C’est un instrument nouvelle génération qui démocratise le radar poutre longtemps réservé aux très grosses unités et aux professionnels. Avec le Cyclone, la poutre se décline en trois tailles de 3, 4 et 6 pieds, soit une longueur d’environ 90, 120 et 180 cm. ture. D’un point de vue technique, le Cyclone effectue un pas de géant en adoptant pour la première fois sur une poutre grand public la compression d’impulsion, plus connue sous le sigle CHIRP ou Broadband. La technologie a été introduite sur les radars à radôme Quantum à la fin des années 2000. Avant son développement, l’utilisation du magnétron était généralisée. Son principe consiste en l’envoi d’une onde puissante qui « tape » sur l’objet détecté et revient sur l’écran sous la forme d’une tache. La technologie de la compression d’impulsion agit sur plusieurs fréquences, plusieurs ondes qui vont permettre d’obtenir une image plus fine et plus détaillée. Autre avantage, sa nocivité physique en cas d’exposition à proximité (mal de tête, trouble de la vision) est bien moindre. « Avec le magnetron, il était impossible d’observer des détails situés à une distance inférieure à 100/150 m, précise le représentant Raymarine. Aujourd’hui, on obtient avec le Cyclone un retour d’images dès 7 m de distance et on distingue clairement le contour d’un quai ou d’une entrée étroite de port. » La qualité de l’image est vraiment spectaculaire par rapport à celle d’un radôme. Le Cyclone se décline en deux puissances distinctes: 55 W et 110 W. La première permet de balayer un rayon d’action d’environ 72 milles. La seconde pousse la distance à 96 milles, le tout associé à la poutre de 6 pieds. Présente sur le Cyclone comme sur la gamme radôme Quantum depuis 2018, la fonction doppler « augmentée » effectue une discrimination des cibles en changeant de couleur. La cible fixe est visible sur l’écran en blanc, celle en mouvement qui se rapproche du bateau est en rouge tandis la tache verte indiquera une cible qui s’éloigne. Cette interprétation automatisée rend la lecture du radar plus intuitive et valide des informations qui auraient pu être obtenues via l’AIS du bord. La fonction est active dès lors qu’une cible se déplace à plus de 3 noeuds. En termes de vitesse, le Cyclone accélère en tournant à un rythme de 60 tours à la minute contre 40 auparavant. Cette performance a un impact direct sur le taux de rafraîchissement de l’image. Elle contribue à la précision des différentes fonctions spécialisées (port, hauturier, météo, etc.) à l’instar du « mode oiseaux » qui permet aux pêcheurs amateurs de repérer les chasses avec une plus grande acuité sans avoir à augmenter le gain du radar qui a tendance à dégrader l’image. De manière générale, le Cyclone favorise une automatisation généralisée afin de simplifier l’utilisation même si les réglages très fins sont toujours possibles pour les plaisanciers les plus expérimentés en matière de radar.
