La Moldavie a peur de l’effet domino
Envoyé spécial Chisinau (Moldavie), Tiraspol (Transnistrie)
À leur âge, les anciens combattants du plateau de Cosnita pensaient en avoir fini avec la guerre. D’ailleurs, jusqu’à ces dernières semaines, le local de leur association accolé à la modeste maison de la culture du village servait surtout à ressasser les vieux souvenirs, ces mois passés dans les tranchées il y a trente ans, ces trente-sept copains tombés sur le champ de bataille et dont les portraits sont accrochés au mur. Mais le 24 février est arrivé, l’invasion russe de l’Ukraine voisine. Alors tout est remonté à la surface. La rancœur, d’abord, ce dégoût d’entendre les Russes tenir aux Ukrainiens le même discours auxquels ils avaient eu droit en Moldavie. peste le charismatique Mihail Rotari, ancien policier de 62 ans et président de l’association. Dans leconfie Anatol, le plus chétif de la bande.
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