Normalien de la promotion mythique de Sartre et Aron et docteur en médecine n’ayant jamais exercé, Georges Canguilhem (1904-1995) est tenu pour un épistémologue et historiensa thèse de médecine, à l’influence considérable. de Foucault et certaines vues de Bourdieu et de Lacan en dérivent. Dans un bel essai exigeant, l’Italien Michele Cammelli soutient que ce livre clé ne forme que la Analysant les innombrables articles que « le Cang » avait disséminés dans des revues et le monceau d’inédits laissés à sa mort, il montre que, sous sa concrétude apparente, sa réflexion fut animée par une quête proprement métaphysique. Canguilhem a tenté, selon lui, de forger une synthèse entre l’esthétique pré-existentialiste d’Alain, la doctrine cartésienne de l’union corps/âme dans la passion, le vitalisme de Nietzsche et l’évolutionnisme darwinien, afin de percer l’une des plus grandes énigmes de notre pensée : qu’est le « vivant » ? Une substance préétablie, ou, comme il le concluait, le produit d’un acte de liberté fondant le sujet à partir d’une décision initiale de vie jouant un rôle comparable à celui de l’intuition-erreur dans la science? De la réponse dépend la signification pratique des idées de santé/ maladie, de douleur et de mort – soit, pour nous, l’essentiel…
En quête du vivant
May 02, 2022
1 minute
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