Éric Lenoir
DES IRIS SUBLIMES ET TRÈS RUSTIQUES
C’est sous le nom d’iris du Japon qu’est commercialisé que l’on nomme parfois . En effet, on le trouve à l’état naturel au pays du Soleil levant, où le peintre Hiroshige lui a donné ses – et croît sans souci sur les berges des rivières et dans les zones humides. L’espècetype arbore des fleurs aux pétales d’un violet profond et à la gorge jaune et blanche éclatante, mais il existe de très nombreux cultivars d’origine horticole aux fleurs allant du blanc pur au bleu pâle, en passant par le rose et d’immenses variations de panachures: du délavé à l’éclaboussure en passant par des taches vivement colorées. La plante a tellement subi d’hybridations et de sélections que les fleurs sont parfois méconnaissables, tant elles diffèrent des sujets sauvages. Lorsqu’ils fleurissent à partir de fin mai, les iris de Kaempfer – ils doivent leur nom au médecin naturaliste Kaempfer (1651–1716) – focalisent toute l’attention. Il est facile de se laisser subjuguer par leur grâce, la translucidité de leurs fleurs et leur port parfait. Les Japonais, qui les adoraient à l’époque Edo (1600-1868), les cultivaient en masse sur les berges des cours d’eau pour confectionner des bouquets.