L’Indonésie méritait mieux
omme on pouvait le craindre, les tribunes de Mandalika n’ont pas fait le plein. Avec un circuit tracé loin de la capitale et des billets vendus à des prix astronomiques (la place la moins chère équivalant à deux semaines et demie du salaire moyen d’un Indonésien quand elle ne coûte que deux heures de travail pour un Espagnol à Jerez), la fiesta de Lombok n’a pas été d’une cinquantaine de familles qui vivaient de la terre autour du hameau de Buput, désormais site de Mandalika. Bien évidemment, les protestataires ont vite été muselés, tout comme les experts des Nations unies qui ont dénoncé une violation des droits de l’homme. Certains habitants de Lombok se désolent aussi de voir leur île, où seuls quelques surfeurs s’aventuraient jusqu’à présent, se bétonner à la vitesse grand V. Quant aux plus pragmatiques, ils ne comprennent pas que le Grand Prix d’Indonésie puisse être organisé ailleurs qu’à Java, l’île aux 150 millions d’habitants. De plus sur un circuit non permanent qui ne pourra jamais profiter aux pilotes indonésiens.
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