FERRARI
Enzo Ferrari, ancien pilote et directeur du service course d’Alfa Romeo, fonde sa Scuderia en 1929 et son usine en 1947. En 1969, il doit accepter le soutien de Fiat. Après un record de production en 2012, le P.-D.G, Montezemolo, choisit de borner sa production à 7 000 unités pour mieux préserver la valeur de chacune. Mais Montezemolo est parti… et la production bat, depuis, record sur record. ferrari.com
296 GTB
> 830 ch > 330 km/h > 0 à 100 km/h : 2”9
NOUVEL AIR
Deux grandes tendances guident l’automobile depuis quelques années. La première est dictée par les clients : quelle que soit la région du monde, ils veulent des SUV. La marque de Maranello s’est offert le luxe d’attendre (ou de faire patienter, selon le point de vue) plus que les autres, mais son SUV arrivera cette année. La seconde est imposée par les instances gouvernantes qui ont trouvé bien pratique (ou lucratif, selon le point de vue) de faire peser l’avenir de la planète sur les constructeurs et les automobilistes. C’est précisément parce que Ferrari estime que ses clients ont mieux à faire de leur argent que de payer un malus, ce qui est d’ailleurs vrai pour tous les acheteurs de voitures, qu’elle propose un nouveau modèle hybride : la 296 GTB. C’est le deuxième de l’espèce dans la gamme, après la SF90 Stradale, mais à presque 200 000 € moins cher, la 296 GTB a sa carte à jouer. Que cache-t-elle sous une robe inspirée de la SF90 ? Son patronyme peut mettre sur la voie : “29” désigne la cylindrée et “6” le nombre de cylindres. Et voilà deux révolutions en une : une Ferrari hybride V6 ! Un moteur 100 % inédit qui partage beaucoup de similitudes avec celui de la Maserati MC20 (alésage, course, etc.), mais pas l’ouverture de son V : 90° pour le trident, 120° pour le cheval cabré. Un choix qui a permis de loger les 2 turbos entre les bancs de cylindres, et ainsi à la fois abaisser le centre de gravité et optimiser la compacité. Un bloc qui a aussi surveillé son poids puisqu’il économiserait 30 kg par rapport au V8 de la F8 Tributo. Un bijou d’ingénierie qui promet 633 ch seulement 500 tr/min avant le rupteur fixé à 8 500 tr/min ! Reste à savoir comment sonnera un V6 Ferrari. Au démarrage, il ne sonne pas. Cette Ferrari évolue en tout électrique, ce qui ressemble à du gâchis. Un coup avec le pied droit sur la gâchette et il se réveille violemment (au niveau sonore) mais en douceur (sans à-coups). À peine le temps de s’apercevoir que le pied traîne sur la pédale de droite que l’aiguille du compte-tours est déjà à 5 000 tr/min, déjà à 6 000, déjà à 7 000… mais où va-t-elle s’arrêter ? Pas avant 8 500 tr/min ! Aucune inertie, une poussée délirante et une sonorité qui bouscule tous nos repères. Les ingénieurs acousticiens – pas sûr qu’ils existent, mais ça fait du bien de le penser – ont mis au point un système inédit qui fait résonner les fréquences du moteur… et ça fonctionne à merveille. Avec la 296 GTB, Ferrari a réussi l’exploit de faire
