AUDI
Audi (« écoute ! » en latin), fondé par August Horch (« écoute ! » en allemand) en 1909, est absorbé dans Auto Union en 1932, racheté par Mercedes après-guerre, puis par VW en 1964 qui décide d’en faire une marque premium. Innovations techniques (Quattro, 5 cylindres, structure alu), gamme RS redoutable et R8 flamboyante en font une rivale de choix pour les marques dites sportives. 2021 marque l’arrivée de la première RS électrique. audi.fr
RS3 SPORTBACK
> 400 ch > 280 km/h > 0 à 100 km/h : 3”8 (4’’1)
BOUQUET FINAL
Depuis que les normes imposent leurs lois aux constructeurs, on redoute le renouvellement des modèles qui ont marqué l’histoire des sportives. Car plus on s’attend à retrouver l’ivresse que l’on a connue dans le passé, plus on risque d’être déçu. Toujours moins d’émissions, toujours plus de polyvalence, les dernières petites sportives sont victimes du politiquement correct, lorsqu’elles n’ont pas tout simplement disparu. Et nous en sommes les victimes collatérales. Il y avait donc beaucoup à craindre de l’arrivée de la dernière version de la RS3. Mais comme Audi sait que c’est probablement la dernière RS3 thermique tout court, il a mis les petits plats dans les grands. Comme un vieux copain perdu de vue quelques années, on retrouve le fabuleux 5 cylindres comme si on ne l’avait jamais quitté. Il s’est même bonifié avec l’âge : sa plage de puissance maximale (toujours 400 ch) s’étale désormais de 5 600 à 7 000 tr/min et son couple progresse de 20 Nm. À la mise du contact, on reconnaît le son caverneux typique et il n’y a que notre conscience mécanique qui nous retient de sauter à pieds joints sur l’accélérateur. Les premiers kilomètres, indispensables pour faire monter le moteur en température, seront mis à profit pour fouiller dans les nombreux programmes de conduite qui permettent de façonner une RS3 à sa main, en calibrant la cartographie moteur, la direction, l’antidérapage ou le différentiel. Dès la première accélération, on se félicite d’avoir opté pour la ligne d’échappement sport. Une fois le mode Dynamic enclenché, les valves s’ouvrent et libèrent une partition épicée et suave, un mélange qui ne manque pas de saveur. Un régal. Avant 2 500 tr/min, il ne se passe pas grand-chose, mais après… l’ouragan se déchaîne. Le 5 cylindres maltraite les 4 roues motrices qui ne faiblissent pas et fait fondre le sprint à 100 km/h en 3’’8. C’est, excusez du peu, le temps de la R8 V10 RWD de 540 ch ! Accroché au volant, le conducteur n’a même pas le temps de réfléchir au passage des rapports, la boîte à double embrayage dégaine plus vite que son ombre. Mieux vaut qu’il se concentre sur le virage qui vient de sauter dans le pare-brise. En “bonne” Quattro, au nez alourdi par le 5 cylindres, la RS3 est sensible au sous-virage. Pour corriger l’avant, Audi a greffé sur l’arrière un différentiel chargé d’envoyer jusqu’à la totalité du couple sur la roue qui a le plus d’adhérence. Mais pour le mettre au travail, encore faut-il accélérer… donc entrer dans les courbes sans trop de vitesse. La magie opère : la RS3 tourne à l’accélérateur ! Elle gagne ainsi un comportement joueur, ce qui lui manquait jusqu’alors. Sur circuit, elle sait également être efficace en sélectionnant le mode RS Performance (en option) qui se caractérise par des actions moins intrusives du différentiel et un comportement plus équilibré. Pour faire claquer un temps, les disques en céramique et les Pirelli Trofeo R sont chaudement recommandés. Ils sont certes en option, mais le plaisir, lui, est livré de série. Mieux vaut ça que le contraire.
> 5 cyl. turbo > 2 480 cm3 > 400 ch à 5 600 tr/min > 51 mkg à 2 250 tr/min > Intégrale > BV 7 à double embrayage > L/l/h : 4 389 (4 540)/1 851/1 436 mm > Pneus AV : 265/30 R 19 ; AR : 245/35 R 19 > 1 570 kg (1 575 kg) > 3,92 kg/ch (3,93 kg/ch) > 69 990 € (71 390 €) > Essai n° 720
Entre parenthèses, données de la Berline
S3 Sportback
> 310 ch > 250 km/h > 0 à 100 km/h : 4”7* (4”8)
BONNE À TOUT FAIRE
Lorsque l’on croise une S3,
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