a mode n’est pas que falbalas. L’exposition que lui voue le palais Galliera révèle notamment à quel point elle s’est étoffée d’influences puisées dans l’histoire des arts. Combien aussi notre regard sur la haute couture s’est siècle, sème des repères autour de pièces emblématiques. Entre chaque époque, les sujets brassés dépassent la seule notion de chiffon… Les fils argentés tissés des étoffes masculines du XVIII siècle rappellent que Monsieur portait volontiers plus de bijoux que Madame. De la mode parisienne et du consumérisme? La reine Marie-Antoinette « shoppe » déjà, sans quitter Versailles, chez une certaine Rose Bertin. Au XIX siècle, les indiennes, ces châles qui « débarquent » en Europe, saupoudrés de feuilles de patchouli en guise d’antimites, évoquent l’Asie autant que le boom du commerce textile. De même, bien plus tard, en 1947, le grand métrage de tissu de la jupe du tailleur Bar de Dior clame à lui seul tout le désir de réenchanter la vie de l’après-guerre… Si l’exposition souligne aussi combien les supposées frivolités d’alors s’incarnent aujourd’hui dans un secteur économique puissant, elle reste une déambulation chatoyante aux contrastes garantis entre modèles historiques et contemporains. Au total, quelque 350 pièces, vêtements, accessoires et photos sont sortis des réserves, lesquelles ont d’ailleurs inspiré la scénographie. Car il faut rappeler que ces archives de la mode comptent environ 200000 pièces répertoriées, dont 3000 robes de haute couture représentant 70 couturiers. Parmi elles, 300 modèles Balenciaga donnés par le créateur lui-même. Ces dernières années, avec l’aide de la Vogue Paris Foundation, pas moins de 464 tenues sont également entrées dans les collections du musée. Ce qui fait du palais Galliera le premier et plus important musée consacré à la mode en France.
Couture pour tous au palais Galliera
Apr 01, 2022
1 minute
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