Expormim Yes, they canne
n sait comme le design aime s’emparer de l’artisanat pour le réinventer. Et dans notre monde postindustriel où la main de l’homme tend à retrouver enfin sa juste valeur, le savoir-faire traditionnel est devenu le nouvel eldorado des designers. Attirés par des matériaux ou des compétences singulières, ceux-ci ne désirent rien tant qu’explorer des techniques ancestrales pour les remettre au goût du jour. Avec l’intime conviction aussi d’ajouter un petit supplément d’âme à leur travail, quelque chose qu’aucune machine robotisée ne pourra jamais reproduire. Alors, depuis qu’Expormim – entreprise familiale espagnole qui maîtrise l’art du rotin Fontal, raconte Mercedes Laso, actuelle dirigeante de la firme fondée par son grandpère à Mogente, au sud de Valence. Cette première incursion dans l’univers du design en annonce bien d’autres pour la marque, qui enchaîne depuis maintenant treize ans les collaborations prestigieuses. note la patronne, qui souligne pour que ces associations fassent sens. En 2012, Expormim croise ainsi la route de Jaime Hayón dans les allées de la Foire Hábitat, à Valence, en Espagne, que le designer visite en voisin. Benasal, De cette rencontre parfaitement fortuite naîtra une collaboration au long cours. En témoigne la collection « Frames », lancée en 2016 et enrichie l’an dernier d’une édition spéciale à l’occasion du 60e anniversaire de la marque. Fidèle à son sens de l’innovation, Jaime Hayón y mélange processus industriel et gestes artisanaux pour supprimer notamment les disgracieuses ligatures aux jonctions entre les cannes, pourtant si emblématiques des meubles en rotin. Au fil des saisons, Expormim s’entoure de nombreux autres talents, dont la contribution va progressivement redessiner ses catalogues indoor et outdoor. La plupart sont des nationaux, comme Miguel Milá, Javier Pastor ou encore Ludovica + Roberto Palomba, dont la gamme « Liz » s’est étoffée d’un fauteuil bas l’année dernière. Et tous sont dithyrambiques à propos de l’entreprise. À l’image du studio MUT, dont la collaboration remonte à 2012 – la balançoire – et s’est notamment poursuivie en 2020 avec pas moins de trois nouvelles créations: s’enthousiasme le duo. Derniers-nés de cette assumée: le tapis d’extérieur premier du genre dans le catalogue d’Expormim et qui a nécessité quatre ans de mise au point; le fauteuil d’intérieur qui réinterprète le papasan, un classique du rotin; ainsi que une chaise outdoor, en métal et en tissu, si légère et si fine qu’elle convient aussi à l’indoor. raconte Eduardo Villalón, l’un des deux visages de MUT. Mêmes louanges du côté de Manel Molina, qui signe en 2020 son premier siège, après avoir imaginé deux tables pour l’éditeur en trois ans. explique le designer, avant de vanter lui aussi les mérites d’Expormim.
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