a photographie est la même qu’en 2008, lorsqu’un coffret de 21 CD célébrait les quatre-vingts ans de Gustav Leonhardt (). Un bleu royal, adéquat à la munificence de cette nouvelle édition augmentée de quatorze galettes, a remplacé le sépia d’alors. Rien d’étonnant à ce que Bach père, compagnon d’une vie, en de 1965, seconde lecture d’une limpidité fondatrice, les récitals construits autour du (1964) et de la (1968-1970), l’un d’un intimisme joyeux, l’autre d’une sève impérieuse, sont une fête. Concertos pour claviers ou autres instruments (émouvant avec Marie Leonhardt au violon et Frans Brüggen au traverso), (avec l’archet de Lars Fryden, 1962) témoignent, dans leur conviction comme dans leurs hésitations, d’une époque héroïque et pionnière. S’y ajoutent des réalisations précieuses: les concertos à deux clavecins partagés avec Bob Van Asperen (1993), bel exemple de dialogue complice entre élève et maître, les (1984) et (1986) indispensables par la qualité de leur réflexion. Du bouquet de cantates (, , , , , , , ) choisies dans l’intégrale codirigée avec Harnoncourt, certains n’entendront que les voix et instruments parfois mal assurés. Mais quelle vie à chaque mesure, quelle foi en la musique et en la parole qu’elle porte! Nulle joliesse anodine dans cette quête de l’essentiel.
Profession de foi
Mar 24, 2022
2 minutes
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