Le futur n’a jamais semblé aussi proche. N’en déplaise à celles et ceux pour qui les mondes virtuels relèvent encore de la science-fiction, on pourrait bien, d’ici peu, délaisser la terre ferme et partir explorer les confins numériques du metaverse, ces mondes à l’intérieur du monde, potentiellement sans limites et accessibles via des casques de réalité virtuelle. Un réseau de territoires logés sur Internet dont le jeu vidéo Second Life fut l’un des pionniers, où chacun évolue sous la forme d’un avatar et où l’on peut déjà faire son marché, acheter des vêtements ou assister à des concerts. L’an dernier, celui de Travis Scott sur la plateforme du jeu Fortnite avait réuni 12 millions de spectateurs virtuels, connectés depuis les quatre coins du globe.
Le digital aux enchères
Le marché de l’art est déjà sur, affirme Michael Bouhanna, qui codirige la branche digitale de Sotheby’s. C’est désormais sur Twitter qu’il entre en contact avec les jeunes artistes et les collectionneurs, qui exposent dans le metaverse comme on le ferait dans une fondation d’art. poursuit-il La maison de vente a même reproduit son mythique siège londonien dans le metaverse Decentraland, où l’on peut visiter ses galeries, ses expositions de NFT et suivre les ventes en direct. De quoi faire tourner la tête des acheteurs traditionnels, qui partagent désormais le terrain avec des jeunes gamers dont le pouvoir d’achat se compte en crypto-monnaie.