Georges Philippar, en 1932.
Après avoir consacré une biographie à Albert Londres, Pierre Assouline revient sur l’unique voyage du dans l’incendie duquel le légendaire journaliste trouva la mort en 1932. De Marseille à la Chine, jusqu’à cette nuit tragique du retour, la traversée dure plus de deux mois. Racontée par un narrateur mélancolique, elle se fait allégorie du Vieux Continent sur le point de s’embraser : dans la superposition des deux drames historiques, et aussi dans la peinture subtile de la société des plaisanciers. Autour d’une table, dans la fumée bleue des cigares, quelques flamboyants croisent des adorateurs d’Hitler. Ici, la société mondaine apparaît dérisoire, l’humour vise juste. Dans les cabines, on s’inquiète de courts-circuits à répétition. La paranoïa s’installe. Puis Albert Londres embarque, avec sous le coude un reportage explosif…