L’ âge d’or de Palm Beach

Arcades en pierre, fenêtres en ogive et balcons en fer forgé donnent son cachet à cette bâtisse hispano-mauresque.

, entame le décorateur Jacques Grange pour qui cette bâtisse méditerranéenne typique de Palm Beach est une révélation parmi les villas des alentours, . Pourla maison tout en conservant ses apparats – il orne les plafonds à caisson de frises décoratives, agrandit l’espace avec la création de fenêtres au fin châssis et élargit les ouvertures sur l’extérieur. Dans cette nouvelle mise en scène où le soleil joue le premier rôle, un jardin luxuriant conçu par les paysagistes Mario Nievera et Keith Williams tient la vedette. Bananiers, palmiers et bougainvilliers se confondent avec des céramiques colombiennes en forme d’ananas, une table d'appoint de François-Xavier Lalanne, et les tissus en lin à feuilles de figuier de Peter Dunham. , poursuit le décorateur lorsqu’on lui demande comment il s’est approprié la richesse des lieux : les vitraux, Jacques Grange les a intégrés à son décor en jouant avec la matière et les objets. Dans la salle de bains historique, un fantasme turquoise resté intact – confie-t-il –, le décorateur conserve la baignoire et ses carreaux persans peints à la main, dont certains forment une frise de tulipes et de grands cyprès allant du sol au plafond. Une partition chromatique suivie jusque dans la salle à manger où la table en céramique cohabite avec un imposant lustre vénitien et des assises de Jacques-Émile Ruhlmann. À propos de la collection d’œuvres d’art, Jacques Grange évoque les toiles du peintre Bernard Boutet de Monvel, notamment acquise lors d’une vente aux enchères. , ajoute-t-il, précisant que les toiles viennent du pavillon octogonal de l’artiste, bâtie dans les années 1930 à quelques encablures de là, au milieu des palmiers. Un autre jardin d’éden…