Rock and Folk

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L’affaire de la sextape

“Pam & Tommy”

Hulu/Disney+

Soyons honnêtes, on en entendait parler depuis le Covid, mais d’une oreille discrète. Au moment des faits, la divulgation de la première sextape de l’histoire du monde d’après, on s’en battait déjà franchement les roubignoles. Alors, que les mésaventures de Pamela Anderson et Tommy Lee risquent de devenir une série ou pas était le cadet de nos soucis. Pamela… Que dire? On n’a jamais rien eu contre (un grand regret…), mais n’ayant pas vu “Baywatch”, la fameuse saga, celle par laquelle sa blondeur et ses courbes Aujourd’hui, tout ça paraît banal. Et du coup, était-ce bien nécessaire d’en faire des caisses vingt-cinq ans plus tard? Oui, ont estimé les producteurs, et oui, crient ceux que la vie et les mœurs des people, dans leur milieu naturel (qui ne l’est pas), fascinent. Prévenue avant que le tournage commence, Anderson, rangée des limousines aujourd’hui (elle s’est tout de même remariée quatre fois ensuite, dont une avec Kid Rock, histoire de rester dans le mood) et devenue militante multicause — elle a même soutenu “nos” Gilet Jaunes et vécu à Cassis, c’est dire si c’est une bonne fille —, a refusé de rencontrer Lily James, l’actrice anglaise, parfaite dans le rôle, qui voulait échanger avec elle. Tommy Lee, le roi des débonnaires aujourd’hui, perché comme un Keith Moon qui serait resté vivant, a accepté de commenter la série (qu’à l’heure où nous mettons sous presse, il n’aurait pas vue), mais qu’il juge super parce que son histoire avec Pam l’était. Well, well. En tout cas, Sebastian Stan, Américain d’origine roumaine qu’on a vu dans la série des “Captain America” et des “Avengers”…, le campe à merveille — après des heures de maquillage car Lee est tout de même tatoué de la tête aux pieds — et n’est pas moins bon que Seth Rogen, dans le rôle de Rand Gauthier. La réalisation est correcte, sans plus, mais évidemment, le kif de la série, c’est de réentendre les chansons choisies pour accompagner telle ou telle scène. Et là, rien à dire. On baigne dans l’excellence avec des titres de (ou chantés par) Dusty Springfield, Primal Scream, Captain And Tennille, Iggy Pop, King Crimson, Shirley Bassey ou 4 Non Blondes. Alors, est-ce là une raison suffisante pour visionner cette série? On a envie de répondre que oui. Tout de même, une scène à la va-comme-je-te-touche, illustrée, sur le plan sonore, par “Hurdy Gurdy Man” de Donovan, et une autre, d’éclate, par “You Get What You Give” des New Radicals, est-ce qu’on peut faire mieux? Pour le coup, là, on sait bien que non.

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