PÉROU LE DÉNI DE POLLUTION
Face à la marée noire, le pays décrète l’urgence écologique mais agit peu
De notre envoyée spéciale au Pérou Caroline Fontaine
Pauvres plages : pour le quatrième gouvernement en six mois, la pollution n’est pas la première préoccupation, loin s’en faut
Le pétrole a commencé à s’infiltrer. « Crudo » (« le brut »), dit-on au Pérou. Cet or noir qu’on sait, désormais, être le poison de l’environnement. En pleine mer, les nappes d’hydrocarbure brut ont dérivé sur des dizaines de kilomètres – 140, officiellement. Elles se sont approchées d’îles sauvages, une réserve nationale célèbre pour sa grande biodiversité. Un lieu de reproduction d’oiseaux protégés, de lions de mer et de manchots de Humboldt, espèce en voie d’extinction. Les volatiles se sont posés sur l’eau souillée, ont plongé pour trouver leur nourriture, sont remontés plus lourds. À force, «leurs plumes ont perdu leur pouvoir imperméabilisant, elles ont cessé de les protéger du froid et ils sont morts d’hypothermie », s’attriste
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