MARIE BAUDET
et comme l’ombre mélancolique d’Edward Hopper pour imprégner l’atmosphère. Sur les toiles de Marie Baudet flotte le parfum d’une douce nostalgie, infusée dans un univers pop ultra-stimulant. Pour cette artiste née en 1983 au bord de la mer, explique cette benjamine d’une fratrie de six enfants nés du même père et de trois mères différentes, et qui garde de cette famille recomposée de joyeux souvenirs: ceux d’une tribu atypique peuplée de fortes personnalités et d’une enfance harmonieuse. Et des longs mercredis, aussi, passés à croquer des cover-girls de magazines aux côtés d’une grand-mère maternelle adorée qui lui a transmis sa passion pour le dessin. Mais la jeune fille abandonne ses crayons en grandissant, elle veut être comédienne, puis fait des études de cinéma avant d’être embauchée au service créatif d’une chaîne de télévision à Paris. Ce n’est qu’en 2016, à la faveur d’un congé de maternité, qu’elle renoue avec le dessin. Elle choisit aussi de rompre avec ses techniques passées: exit le noir et blanc, les traits sur les visages, place aux figures anonymes Si elle chérit une époque révolue, loin d’elle pourtant l’envie de cultiver un quelconque passéisme. Ce mois-ci, Marie Baudet illustre notre sujet sur les adolescent·es cyberharcelé·es (p. 132). Nous continuerons de découvrir son travail dans notre prochain numéro.
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