Dr Collins and Mr Anthony
lève en composition de Gustav Holst, puis premier alto du London Symphony, où il joue sous la direction, entre autres de Beecham et de Mengelberg, Anthony Collins (1893-1963) prend d’abord la baguette en 1938, pour diriger la d’Elgar. Il écrit quelques pages de musique légère, et , on en retiendra en priorité les , à la fois diaphane, aérienne et rugueuse, trouve les tempos justes (Collins échangea une correspondance avec le compositeur à ce sujet). En dehors de cette incontournable somme Sibelius (4 CD sur 14), longtemps indisponible, le coffret aligne des gravures d’intérêt plus variable, réalisées pour la quasi-totalité avec le London Symphony. Le chef britannique se révèle un accompagnateur de haut vol du jeune Friedrich Gulda dans les de Rachmaninov. D’autres œuvres concertantes (Paganini, Mendelssohn) et pages célèbres (Bizet, Tchaïkovski, Falla) donnent l’impression qu’un autre chef, nettement moins inspiré, les dirige. Pionnier chez Sibelius, Collins l’a été aussi pour la musique anglaise. S’il ne fait pas oublier Boult et Barbirolli dans Elgar () ou Vaughan Williams (), de William Walton, avec rien de moins que Peter Pears et Edith Sitwell (qui récite elle-même ses poèmes) trouve ici une lecture proprement saisissante. Sept pages de Delius montrent une réelle intelligence de son panthéisme poétique, d’un art trop mystérieux et allusif, trop hautain aussi, pour devenir jamais populaire.
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