Avec son air de ne pas y toucher et ses étonnements feints devant les mines suffoquées que ses sorties les plus acides provoquent, Michel Houellebecq compte parmi nos champions de la provocation toute catégorie. Provocations en interview, quand, en 2014, il affirma au micro de France Inter que s’il était [il] [t] – ou quand, dans il traita l’islam en des termes qui envoyèrent tout le monde au tribunal. Provocations dans ses tribunes de presse, quand, dans une revue américaine, il chanta les louanges de Trump (pour sa défense tous azimuts des intérêts de son pays, vision cohérente avec sa théorie du chef d’État comme chef d’entreprise qu’il développe dans son nouveau roman). Et bien sûr, Houellebecq reste notre plus brillant provocateur romanesque,en quand il flingue la femme selon les magazines féminins (un peu partout), quand il présente le tourisme sexuel comme une solution à la misère, sexuelle aussi, de l’homme occidental (confronté à des femmes souvent psychanalysées ou qui lisent des magazines féminins). Vous avez dit misogyne ? Houellebecq a aussi organisé l’islamisation romanesque de la France montré l’agonie de son agriculture étranglée par l’Europe Avec le secret autour d’bien des lecteurs s’attendaient à ce qu’il contienne une de ces intrigues en forme de bombe dont il s’est fait une spécialité. Ils ont dû être bien déçus.
