Le temple de la République
« Aux grands hommes la patrie reconnaissante » apparaît au fronton de l’édifice. Derrière les façades du Panthéon s’écrivent les pages de l’Histoire et les tumultes. Un lieu de mémoire. siècle, Louis XV, guéri après avoir invoqué la protection de sainte Geneviève, promet de reconstruire une église qui lui est dédiée. Jacques-Germain Soufflot est alors chargé de dresser les plans. Un projet ambitieux en forme de croix grecque, avec son gigantesque portique, transformé en temple de la patrie en 1791. «Les révolutionnaires avaient dans l’idée de créer un nouvel ordre politique, détaille Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux. Pour avancer dans ce senslà, ils attachaient de l’importance à l’idée de donner à leurs contemporains des exemples.» Tour à tour religieux ou profane, le Panthéon est définitivement laïcisé en 1885, à la mort de Victor Hugo. Ils sont pour l’heure 78 hommes et femmes à reposer dans sa crypte, constituée d’un dédale de couloirs.
