Raichō Hiratsuka
ée en 1886 a Tokyo dans un milieu privilégié (son pere est un haut fonctionnaire), Raichō Hiratsuka suit des études poussées en littérature et philosophie et devient une adepte du bouddhisme zen. Mais aussi, et surtout, elle développe une critique implacable qu’on peut traduire par « bas bleus », le sobriquet railleur qui servait jadis a qualifier les femmes de lettres. Dans ce magazine autant littéraire que militant, on peut lire une longue étude d’ d’Ibsen, mais aussi des écrits pamphlétaires signés Raichō Hiratsuka. L’un d’entre eux, influencé par la spiritualité orientale comme par les luttes féministes occidentales, fait sensation. Sa premiere phrase? Parfois, elle est plus directe: Dans le Japon des années 10, ça fait l’effet d’une bombe et Raichō Hiratsuka, dont la vie privée est a l’aune de ses convictions (elle a des amants plus jeunes qu’elle, fait deux enfants hors mariage…), devient une figure publique vilipendée. En 1913, la publication de son essai intitulé a des répercussions majeures: une sorte de avant l’heure. Elle questionne notamment la « féminité » et ce qu’on y assigne d’ordinaire de douceur, sacrifice et patience… au service des hommes. Mais achevé par les scandales et les censures, finit par fermer. Raichō Hiratsuka fonde alors une association féministe qui milite notamment pour le droit de vote des Japonaises (qui ne leur sera accordé qu’en 1946). Apres la fin de la Seconde Guerre, elle multiplie les engagements en faveur de la paix jusqu’a sa mort, en 1971, n’ayant jamais failli a ses convictions féministes. Car, comme elle l’écrivait,
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