S’il est un premier roman étranger qui a connu cette année le succès, c’est sans doute celui de Katharina Volckmer – traduit dans une quinzaine de langues, salué par la critique et de nombreux lecteurs pour son audace et sa verve, déjàfait parler de lui. Pouvait-il en être autrement ? Derrière ce titre un rien vulgaire (« Bite juive »), c’est une voix singulière qui se présente à nous au gré d’un monologue, celle d’une protagoniste allemande, installée à Londres depuis plusieurs années (comme l’autrice), se confiant lors d’un examen médical à son gynécologue juif. Présence muette mais oreille attentive, le Dr Seligman ne lèvera pas la tête d’entre les jambes de sa patiente, quand bien même les propos tenus seront d’abord des plus scandaleux – entourant Hitler de fantasmes sexuels, évoquant l’Holocauste avec désinvolture, critiquant un peuple allemand qui, ayant effectué son travail de mémoire, s’est muré dans le silence face à son histoire.
Katharina Volckmer À bas les tabous
Nov 25, 2021
1 minute
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