Gould au scalpel
n ne compte plus les livres sur Glenn Gould. Biographiques ou subjectives, cet artiste hors norme se prête à toutes débutant à Toronto, il met au premier plan la voiture du Canadien, un refuge, un « idéal érémitique » qui combine « les vertus de l’appartement privé et du studio », dans lequel il peut s’adonner à son goût immodéré pour la radio et dont le pilotage permet toutes les analogies avec celui du piano Chickering de son enfance ou du Steinway CD 318 dont il ne se séparait guère. Dans ce voyage avant tout mental, qui revient sur de rares épisodes de la vie du musicien, la plume au scalpel du maître de conférences en philosophie, dépourvue de l’humour et de l’esprit dont Glenn Gould ne manquait pourtant pas, dissèque quelques-unes des obsessions, toutes marquées au sceau du contrôle, d’un artiste qui a su toucher de nombreux publics. Pas sûr que celui des mélomanes trouve son compte dans la froide précision de ce tableau clinique, qu’accompagnent les élégantes illustrations, aux teintes crépusculaires, d’Alain Bublex.
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