AÏSSA MAÏGA L’engagement en héritage
ans ce studio photo de l’est parisien, la bonne humeur d’Aïssa Maïga est communicative. Depuis vingt ans, elle enchaîne avec talent les rôles sans craindre de susciter la polémique dans la grande famille du cinéma où, finalement, on ne se dit pas tout. Depuis les Césars 2020 et son plaidoyer pour qu’il y ait davantage de diversité devant et derrière la caméra, Aïssa Maïga a réalisé deux documentaires en même temps, sur trois continents. Pas moins. diffusé sur Canal+ en mars dernier, et qui sort ce mois-ci en salle après avoir été présenté dans de nombreux festivals. Loin de tout misérabilisme, ce film sur la vie des villageois de Tatiste, au nord du Niger, surprend par la beauté de ses images et la poésie qui s’en dégage. L’existence de ces nomades peuls est bouleversée par le réchauffement climatique qui les contraint à la sédentarisation et les appauvrit. Chaque jour, il faut marcher des kilomètres pour aller puiser l’eau. Cette tâche dévolue aux plus jeunes les empêche d’être assidus à l’école, alors que la sécheresse pousse leurs parents à migrer au Nigeria voisin ou plus loin, Aïssa Maïga, qui a enchaîné les tournages, s’attelle à un nouveau projet qui lui tient plus à cœur que tout autre: elle va réaliser un documentaire sur son père, Mohamed Maïga, journaliste malien qui a travaillé aux côtés de Thomas Sankara, révolutionnaire burkinabé et héros de la jeunesse africaine. nous souffle la réalisatrice, digne héritière depuis longtemps déjà. Rencontre.
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