La revanche de Procida
C’est la plus petite des îles de la baie de Naples. Moins fréquentée qu’Ischia, moins bling que Capri, Procida tient sa revanche : elle a décroché le label « Capitale italienne de la culture » pour 2022. 330 événements y sont en préparation, sur le thème de l’art de vivre. La gracieuse Procida va bousculer son quotidien pour devenir un laboratoire d’idées et vivre au rythme du « slow tourism ». Découvrir vite, avant que les projecteurs ne se braquent sur ses charmes, ce paradis gracieux qui enveloppe à la fois les parfums de la campagne et les effluves de la mer. Point stratégique de la Méditerranée depuis trois millénaires, île de grands marins, décor chéri des artistes, ce refuge poétique s’abordera avec lenteur. Bella slow, bella slow…
SE DÉFENDRE DES INVASIONS BARBARES
Procida garde gravées dans sa mémoire et tatouées sur ses bâtiments les péripéties de son histoire mouvementée, ponctuée de razzias menées par les sarrasins. Au Moyen Âge, les pirates barbaresques s’en donnaient à cœur joie et considéraient cette côte comme leur réservoir d’esclaves. et XVII siècles, ils installèrent à l’embouchure de la baie de Naples des bases d’où ils opéraient leur petit trafic. Ils agissaient furtivement, tombant sur les maisons côtières au milieu de la nuit de manière à attraper les gens Cette pratique donna l’expression moderne utilisée en Italie du Sud et en Sicile (pris par les Turcs), qui signifie « être réveillé brutalement ». Si Procida était l’île la plus modeste de cet archipel, elle n’en était pas moins le dernier rempart avant Naples. On a fini par y construire une forteresse, en entourant la cité de hauts murs. Aujourd’hui, la ville ressemble à une casbah.
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