La plume enfantée
la connaît très bien pour ses romans, dont la traduction en français est le fait depuis 2007 des éditions de l’Olivier, et pour sa peinture mordante des petits drames quotidiens. Mais de Rachel Cusk, c’est une sorte d’essai quiavait fait l’objet de vives critiques; à l’époque, il était encore mal vu de vouloir briser les tabous entourant la maternité. Écrit au cours de sa seconde grossesse alors qu’elle est déjà mère d’un bébé de 6 mois, l’essai de Cusk est récit de sa propre expérience de la maternité, dans lequel, elle l’espère, Portée par son désir de , l’autrice balaie un an et demi de temps, de la grossesse à l’accouchement, de l’allaitement aux premiers mois, jusqu’au premier anniversaire de sa fille. Elle transpose son quotidien de mère en anecdotes, s’interroge, fait part de ses découvertes, accompagne ses propos de quelques textes littéraires relus d’un œil neuf. Plus encore, elle se fait critique. Rachel Cusk a le don pour décortiquer les discours et leurs sens cachés, et partager son regard cinglant de drôlerie. Ici, elle exprime sa méfiance à l’égard de ces écrits de puériculture peuplés d’« , qui une maternité ne correspondant aucunement à sa réalité. Hantés […] , ils transmettent plutôt tension et culpabilité.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits