Pourquoi les Français adorent qu’on leur parle de déclin
ILL LLOYD, CONTRIBUTEUR au site libéro-conservateur UnHerd, ne cachait pas son étonnement au printemps dernier: «Ce qui semble extraordinaire dans le scandale qui a suivi la publication de la tribune des généraux [NDLR: décrivant un climat de préguerre civile], c’est que si peu de gens aient mis en doute la prémisse […] que la France était en train de s’effondrer.» L’habitude, S’il y a un pays où le déclinisme se sent comme chez lui, c’est bien la France. D’après la dernière enquête réalisée par l’institut Ipsos sur les fractures hexagonales, 75 % de nos compatriotes voient la nation flirtant avec le précipice, tant sur le plan international que dans le domaine industriel, où nos usines et laboratoires seraient pitoyablement à la traîne. Pourquoi si peu d’allant?, a demandé Will Lloyd à Michel Houellebecq, concentré génial du malaise français. Parce que l’Hexagone a, plus que ses
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