À propos de bronzage Les secrets de la couleur de nos canons
«À quand remonte le bronzage des canons? » Cette question nous a été posée par un de nos fidèles lecteurs… qui, il faut bien le reconnaître, nous soumettait une colle! Pas facile en effet d’établir l’origine de la « mise en couleur » des canons, selon le vocable des arquebusiers. L’interrogation de ce lecteur nous a renvoyé à nos chères études et fait plancher un certain nombre de jours! Pour cette recherche, nous avons tâché de réunir tous les éléments pouvant nous éclairer sur les techniques de protection des canons, selon une acceptation large du terme « bronzage », et non dans le sens très étroit qu’on lui donne souvent aujourd’hui, où il désignerait seulement les deux traitements classiques que sont le bronzage à la couche ou au bain.
Avec phosphates
Le téflonage constitue la technique la plus récente. n° 15, 4e trimestre 2004, p. 22), ce qui donne une première datation de son origine sur un fusil de chasse: 1947. Mais il y avait eu des précédents, et la toute première phosphatation a sans doute été pratiquée en 1903, appliquée à l’une des modifications de Lebel, le modèle 1886/1893 R35, puis au MAS 36 et ses dérivés. Antérieurement, le canon du Lebel classique était poli blanc mais il a existé des séries qui ont été bronzées, de même que certains Gras 1874. C’est pourquoi on va retrouver des Gras modifiés pour la chasse ( n° 67, 4e trimestre 2017, p. 26) arborant ce bleu d’arsenal si particulier; pour ceux bronzés « noir de guerre », le traitement a été pratiqué ultérieurement lors de la transformation. Du moins pour les armes les plus soignées, le tout-venant étant simplement poli. Au passage, j’ai découvert à l’occasion de cette recherche que le PM 1924 possédait un canon zingué, mais nous sortons du domaine de l’arme de chasse.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits