Le .270 Winchester Solaire, solitaire et bientôt centenaire
Il est le héros discret de la série Wild Boar Fever servant de trame à la pub pour un point rouge célèbre, celui que l’on ne remarque pas d’emblée. C’est lui, ce calibre réputé un peu « léger » pour les gros sangliers, qui culbute ces derniers à la chaîne et à un rythme effréné, il est vrai entre les mains expertes de Franz-Albrecht Oettingen-Spielberg, qui assure sans faillir des tirs directs aux zones vitales: tête, cou et, plus rarement, jonction de l’épaule. L’habile tireur explique que ce calibre est pour lui une référence quand il s’agit de tirer une balle rapide, quasiment sans correction, avec le moins de recul possible pour doubler instantanément ou rattraper une balle mal placée. En Europe, il n’est guère de meilleur plaidoyer pour cette cartouche quasi centenaire tandis qu’aux États-Unis, son pays d’origine, elle a fait couler beaucoup d’encre et suscité bien des controverses avant même que les vidéos n’existent.
Le mystère de ses origines
Au pays où les sont légion et à la tête « d’écuries » de nombreux fans (T. Whelen pour le « 30 », W. Page pour le 7 mm, E. Keith, le « 33 », de 220 grains à 700 m/s) face à la balle « Spitz » du .30-06 qui lui succédait: 150 diamètre d’alésage est de 0,270 pouce (6,86 mm), sa balle de 0,277 pouce (7,06 mm), proche mais différente des 7 mm européens (0,284 pouce). Rien de similaire n’existait avant aux États-Unis, où le « 30 » régnait en maître et où il fut introduit alors que le .30-06 Springfield était déjà un best-seller. Curieusement, dans sa période de gestation, à partir de 1923, les ingénieurs partirent du .30-03, antérieur de trois ans au .30-06 réduit, pour fournir ce calibre « au c… entre deux chaises », alors que les 0,264 pouce (.256 Newton par exemple) et bien sûr le .30-06 (0,284 pouce) étaient partout populaires. Ce choix du .30-03, remplaçant du .30-40 Krag pour le Springfield Model 1903, est difficile à comprendre, car sa douille plus longue (65 mm contre 63,35) proposait une balle dépassée ( de 220 grains à 700 m/s) face à la balle grains et 850 m/s. Pire, en trois ans et 850 000 unités produites, les militaires avaient dénombré 129 accidents sur le .30-03, dont 64 fractures de boîtiers dues à la faiblesse de ces derniers, mais aussi à une trop large portion de douille non supportée par les parois de
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