Jean-Marc Sauvé « Ce rapport dit la vérité sans fard »
« Entre honte et culpabilité, beaucoup de victimes n’ont pas parlé »
L’ancien vice-président du Conseil d’État et secrétaire général du gouvernement a consacré trente-deux mois de sa vie à ce qui restera comme le « rapport Sauvé » sur les violences sexuelles dans l’Église depuis 1950, par le biais de la Ciase (commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église). Dans sa jeunesse, il a voulu devenir jésuite avant d’opter pour l’ENA. Il a 72 ans, et cette mission – qui lui est « tombée dessus » – révèle un projet qu’il portait « sans être capable de le verbaliser » : servir l’Église, en toute indépendance, mais en utilisant ses connexions de serviteur de l’État. Il confie : « C’est le sens de mon existence comme catholique, pratiquant, qui a voulu consacrer sa vie au bien commun. »
Ce rapport est-il un aboutissement ou
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