Rossi a dit stop Clap de fin
usqu’au dernier moment, personne n’a voulu y croire. Pas même Steve Day, le préposé aux interviews officielles de Dorna Sports, le promoteur du championnat MotoGP. Jeudi 5 août, sur le coup de 16 h, le Britannique triture nerveusement les feuilles de papier qu’il tient entre les mains. lâche-t-il en dansant d’un pied sur l’autre. Dans la petite pièce du Red Bull Ring où est attendu Valentino Rossi pour évoquer son avenir, les rares personnes conviées à l’événement ne pipent mot. L’air absent, Carmelo Ezpeleta a les yeux rivés sur le tabouret planté sur l’estrade qui fait face aux caméras. Aux côtés commence-t-il d’une voix posée. Le temps que ses interlocuteurs digèrent l’annonce, Rossi égrène ce qui va lui manquer l’an prochain : Voilà ce qui l’a poussé à écarter la possibilité d’effectuer une dernière saison avec sa propre équipe. Pourtant, la pression des Saoudiens, partenaires du team Aramco VR46, était forte pour qu’il rempile en 2022 aux côtés de son frangin. Sur les neuf premiers Grands Prix de la saison, Valentino Rossi n’a inscrit que 17 points. Dix-neuvième au classement général à la pause estivale, il a signé son meilleur résultat en se classant dixième au GP d’Italie. Un tableau de marche indigne d’un champion de son rang. D’autant qu’avec la même moto, Fabio Quartararo caracole en tête du championnat. « À 42 ans, le nonuple champion du monde sait qu’il n’est plus celui qu’il a été. Pour autant, l’Italien n’entend pas finir la saison en roue libre. Bien au contraire. Avec le retour du public sur les circuits, Rossi compte aussi communier avec les milliers de fans qui vont accourir pour rendre hommage une dernière fois à leur héros. explique-t-il. La suite, l’Italien la voit sur quatre roues. Une autre de ses passions. Au-delà des tests qu’il avait réalisés avec Ferrari en 2005, Rossi s’est déjà essayé au rallye, au GT et à l’endurance. En janvier, il a même remporté avec son frère les 12 Heures d’Abu Dhabi dans la catégorie Pro-Am au volant d’une Ferrari 488 GT3. Le WEC pourrait être une solution pour la reconversion de celui qui aimerait un jour participer aux 24 Heures du Mans. , assure-t-il.
