Portraits sublimés
a très belle rétrospective de Mona Kuhn donne à voir des séries réalisées en France, à Arcachon, au Brésil, dans la moiteur de la forêt tropicale, en passant par les vastes étendues désertiques du Mojave, À l’inverse, le duo formé par le photographe iranien Payram, né en 1959, et le peintre français Adrian Couvrat, né en 1981, propose un regard croisé sur le portrait de manière plus expérimentale. Spécialiste du tirage argentique, Payram s’essaie à la couleur à partir de pellicules noir et blanc usagées, insolées dans les années 90, non lavées, non fixées et tirées aujourd’hui sur des papiers argentiques couleur. De cette chimie ressortent des images ou des visages évanescents et des natures mortes à la frontière entre apparition et disparition. Tout comme Payram, Adrien Couvrat interroge l’histoire dans ses portraits, qu’elle soit personnelle, politique ou en lien avec celle de l’art, comme la sculpture. La puissance évocatrice de ses modèles, entre horreur et plaisir, exaltation ou lamentation, renvoie à l’iconographie des sculptures antiques. Par leurs pratiques communes autour d’une véritable passion pour les techniques du tirage, les deux artistes construisent un dialogue où lumières et contrastes se répondent avec justesse.
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