Canal d’Istanbul, la lubie d’Erdogan

e devait être le coup d’envoi d’un projet que lui-même qualifie de « fou » : le canal d’Istanbul, promesse phare du président turc depuis 2011. Le 26 juin dernier, Recep Tayyip Erdogan prétend inaugurer le grand chantier, prévu pour durer six ans et coûter plus de 15 milliards pose ce jour-là la première pierre d’un pont dans le nord d’Istanbul, complètement indépendant du canal. Erdogan tente de sauver les apparences et de relancer ce projet pharaonique prévu à l’origine pour 2023, année électorale et du centenaire de la république turque. Il rêve de parachever son image de grand bâtisseur d’une « nouvelle Turquie ». Mais son grand oeuvre pourrait ne jamais voir le jour.