ALBERTO GIACOMETTI EN PLEINE NATURE
Son œuvre traduit dans un dépouillement extrême toutes les profondeurs de l’âme humaine
« Alberto m’a appris la sensibilité devant la poussière, devant des choses comme ça», disait l’écrivain Jean Genet. On croit souvent bien connaître Giacometti, sculpteur de corps décharnés, figure incontournable du Montparnasse des années 1930 et de la scène artistique parisienne de l’après-guerre. Et pourtant, l’exposition qui se siècle, la vie du maître se dessine en 230 œuvres, toutes prêtées par la Fondation Giacometti qui révèle l’impressionnante richesse de sa collection. Les chefs-d’œuvre sont nombreux, comme «L’objet invisible», la «Femme cuillère », la série des « Grandes femmes » ou le célébrissime « L’homme qui marche ». Ils sont aussi entourés de pièces rarement ou jamais montrées auparavant, dont des plâtres, des peintures et des dessins. Sont ainsi abordés les premières années de Giacometti, dans la proximité des peintres suisses après l’impressionnisme, son intérêt pour le cubisme et l’abstraction dont il s’approche sans véritablement y céder, son engagement dans le surréalisme dont il fait partie avant de reprendre son indépendance pour tracer un chemin singulier. Une œuvre qui traduit dans le dépouillement extrême toutes les profondeurs de l’âme humaine.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits