Tressé : l’amour des voyages en héritage
our réaliser une tresse, il faut lacer trois brins. Dans l’histoire de Tressé, ce sont les liens du sang qui unissent les fondateurs. D’un côté, Évelyne Chetrite, qui, en 1984, créait la marque de prêt-à-porter Sandro et allait mettre le monde à ses pieds. De l’autre Ketzia, 30 ans, et Sivan, 34 ans, qui, sous le regard bienveillant de leur mère, se lancent à leur tour, avec explique Ketzia. Depuis le printemps et pour l’été, le frère et la sœur investissent Vallauris (Alpes-Maritimes). Sur leur table de travail, le recueil de poèmes de Paul Éluard, illustré par Picasso. Le peintre et le poète, très proches, ont vécu là, au soleil du Midi, des années heureuses et fécondes, avant et après-guerre. écrivait Éluard tandis que son ami peintre dessinait des colombes. Chez Tressé, les oiseaux entremêlés sur l’imprimé foulard de robes vaporeuses ou brodés sur des chemises en coton bio convoquent le glamour des heures glorieuses de Saint-Paul-de-Vence. L’idée est de produire moins, mais mieux. Le vestiaire, de quinze à vingt pièces en édition limitée, suffit à adopter l’ambiance locale pour un week-end ou un bref séjour: une robe, une chemise blanche, une paire de sandales, des boucles d’oreilles, un jean, un tee-shirt, un short, une veste et un cardigan. En souvenir, on aura rapporté un coussin et des serviettes de table brodés d’un soleil ainsi qu’un vide-poche signé de l’Atelier Buffile, façonné à Aix-en-Provence spécialement pour Tressé. raconte Ketzia. L’atelier, fondé en 1945, perpétue depuis trois générations cette tradition d’artisanat d’art en céramique sur laquelle Picasso a projeté toute sa renommée. Dans la collection Tressé, deux vide-poches en forme de visages emboîtés lui rendent hommage, sans compter un soleil ou encore des colombes… L’authenticité, le voyage, la culture et l’artisanat font partie de l’expérience, au même titre que le soleil, la générosité et la convivialité, des valeurs que Ketzia et Sivan ont reçues en héritage.
