Conçues comme des instruments de survie en milieu aquatique et conjuguant performances superlatives et fonctionnalités extrêmes, les montres de plongée désertent les profondeurs. Elles s’affichent désormais aussi bien en mer qu’en ville et sont de plus en plus plébiscitées par une clientèle féminine. Cet engouement sonne comme une revanche sur l’histoire quand on sait que la première montre-bracelet étanche à traverser la Manche était portée par… une femme. En 1927, la, qui promettait d’être aussi étanche qu’une huître. L’occasion idéale de faire un test grandeur nature et de s’offrir une publicité retentissante en cas d’exploit accompli, comme ce fut le cas. Depuis, les horlogers engagés dans le segment se sont lancés dans une course au brevet et ont mis au point des prouesses technologiques que peu de leurs clients utilisent au quotidien. Bien souvent, ces instruments, capables de descendre à 10 000 mètres sous l’eau — sait-on jamais — ou de résister à des pressions inouïes, ne s’éloignent guère du ponton. Si ces plongeuses exceptionnelles ne servent qu’à barboter dans un lagon, elles incarnent la montre sport chic par excellence. Autrefois taillés pour des poignets exclusivement masculins, avec leurs boîtiers tutoyant parfois les cinq centimètres de diamètre et leurs boutons-poussoirs XXL, ces calibres se prêtent aussi à la tendance genderfluid et séduisent la gent féminine. Tandis que les horlogers proposent des versions plus menues et serties de diamants, comme Tag Heuer ou Ulysse Nardin, certaines femmes préfèrent s’approprier la plongeuse de leur homme et surfer sur la tendance « boyfriend ». Louis Vuitton a récemment dévoilé la , une plongeuse au look urbain assumé et sans genre défini. Disponible en deux tailles, elle est dotée de bracelets interchangeables. Preuve que les plongeuses, autrefois plébiscitées par les sportifs de l’extrême, les hommes-grenouilles et les geeks de l’horlogerie, ont leur place en ville et au poignet des élégantes !
