Daniel Ortega, le Caligula de Managua
randeur et misère de la révolution… En 1979, le Daniel Ortega – téléguidé par Fidel Castro – avait glorieusement renversé l’infâme dictature familiale d’Anastasio Somoza, armée par Ronald Reagan. En 1990, Ortega avait reconnu sa défaite électorale face à Violeta Chamorro… avant de revenir au pouvoir, par les urnes, en 2007. Depuis, l’ancien sandiniste (du nom de Sandino, guérillero antiaméricain des années 1930) s’est transformé en un Caligula lati no qui ferait passer le Véné zuélien Nicolas Maduro pour un aimable modéré. En 2018, ses forces de l’or dre ont écrasé les manifestations étudiantes dans le sang, faisant 320 morts. Et, le mois dernier, sa po li ce politique a arrêté une vingtaine d’opposants, dont cinq précandidats à la présidentielle de novembre prochain, parmi lesquels Cristiana Chamorro, la fille de Violeta, bien placée pour le battre. « La répression politique atteint des niveaux inédits depuis des décennies en Amérique latine, à l’exception de Cuba », écrit Andres Oppenheimer, éditorialiste vedette de la presse latino-américaine. Pour « Daniel », il s’agit de ne pas répéter « l’erreur » de la transition démocratique de 1990, mais de conserver le pouvoir à tout prix, afin de le transmettre à la vice-présidente Rosario Murillo… qui n’est autre que sa femme! A 75 ans, Ortega – depuis longtemps accusé d’abus sexuels, notamment par sa fille adoptive – a déjà eu deux accidents cardiaques. Et voudrait, en cas d’empêchement, se perpétuer à travers celle qui, à Managua, passe pour la Raspoutine du Nicaragua.
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