ÉDITO

Pendant longtemps, discuter de la pluie et du beau temps répondait surtout à des préoccupations économiques. Dès la fin du XVIIIe siècle, un regard nouveau est porté sur cette Les gaz à effet de serre, retenant une partie du rayonnement infrarouge, entraînent une hausse inexorable de la température moyenne de la Terre. Mais, pour autant, les activités anthropiques ne sont pas les seules responsables des changements climatiques à l’échelle géologique. Notre planète a bien changé depuis sa formation, il y a 4,5 milliards d’années. D’autres facteurs, par exemple astronomiques avec les cycles de Milankovi ou la puissance variable du rayonnement solaire décrits dans ce magazine, participent aux variations de la température terrestre. En conséquence, glaciations et climats plus chauds alternent depuis des millions d’années. Dans cette équation climatique, tout est question de dose. Nier la part anthropique actuelle revient à tomber dans les grossiers travers des climatosceptiques. À l’inverse, n’oublions pas que la planète a connu et connaîtra sans doute des temps sans humain. Prenons soin de la Terre car c’est la seule maison que nous avons, mais n’oublions pas qu’à son échelle, notre existence n’est qu’une courte averse. Qui sait, avec la lecture de ce numéro, vous pourrez peut-être apercevoir toute la complexité et la beauté qui se cachent derrière une simple averse.