Gladys Bentley
L’uniforme, ça pose un homme et surtout une femme. Celui de Gladys Bentley est incroyable: smoking masculin et haut-de-forme, le plus souvent blancs. L’œil pétille, le sourire est souligné par duSauf qu’à la fin des années 30, la guerre se profile, New York perd de son éclat. Gladys Bentley déménage en Californie. Là-bas, la tolérance est moindre. Elle doit souvent porter des jupes pour monter sur scène. Mais les années 50 sont pires. Le maccarthysme s’abat sur les « différents ». Quelle place reste-t-il pour une femme noire, lesbienne et «butch»? En 1952, pensant sauver sa carrière, elle publie un essai dans le magazine Son titre : « Je suis à nouveau une femme.» Dans un texte qui paraît aujourd’hui aussi poignant que choquant, où s’entrechoquent les mots et Gladys affirme avoir pris des hormones pour devenir et épouser un homme. Ses biographes n’y ont jamais cru, le soi-disant mari a démenti. Quelques années plus tard, Gladys décède d’une grippe. Presque oubliée, déjà usée à 50 ans et quelque, alors que naissent les sixties plus libérales. C’est parfois con, la vie.
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