DES ROSIERS SUPER ROBUSTES
J’ai la réputation de ne pas aimer les rosiers… C’est à la fois vrai et faux. Vrai, car j’éprouve toujours une certaine incrédulité devant la foule des hybrides d’hybrides qui donnent, certes, de jolies fleurs (quelle fleur n’est pas jolie ?), mais qui s’avèrent souvent de piètres plantes, au port dégingandé, au feuillage trop sensible aux maladies, aux fleurs sans parfum, et qui ne donnent que peu ou pas de fruits… Au contraire, certains rosiers parmi ceux que l’on qualifie généralement d’arbustifs me passionnent de plus en plus, à mesure des découvertes de leurs qualités parfois jugées secondaires, comme la couleur des rameaux ou la tenue des fruits en automne ou une partie de l’hiver.
DES ROSIERS « BOTANIQUES » ?
On trouve, bien sûr, de nombreux arbustes magnifiques parmi les dont les deux variantes les plus connues, ‘Lutea’ et ‘Purezza’, même s’ils produisent des fleurs « doubles », ont conservé les qualités et la vigueur des plantes d’origine. Idem pour les rosiers « pimprenelle » dont on peut encore rencontrer l’espèce sauvage à fleurs simples dans les Hautes-Alpes, et qui est connue dans nos jardins sous différentes sélections à fleurs simples, ou plus ou moins doubles. Toutes ont gardé leurs jolies feuilles, composées de petites folioles adoptant de très belles teintes d’automne. Dans la nature, pousse sur les pentes abruptes et pierreuses ; il retient les sols avec ses racines drageonnantes. Une idée inspirante pour les talus difficiles à stabiliser et qui prouve que les rosiers peuvent être autre chose que des branches fleuries alignées dans un massif géométrique. … Pour les mêmes raisons, j’adore ‘Flore Pleno’, même si ses branches sont très épineuses. Il a du caractère avec ses myriades de petites roses doubles et bien odorantes ! est irremplaçable pour son feuillage bleu violacé au revers pourpre. Ses fleurs ont beau être simples, petites, et éphémères, elles n’en ont que plus de valeur, sachant qu’elles produiront une multitude de fruits rutilants et brillants. Dans les endroits bien exposés et chauds, aux branches souples, garnies de centaines de petites fleurs blanches, est remarquable vers la fin juin, tout comme ‘Adenochaeta’, sa variante à grandes fleurs roses simples. Dans les sols très humides, c’est au joli bois rouge en hiver, ou encore parfaitement adapté à l’humidité que craignent tant d’hybrides fragiles.
