Le Journal du dimanche

Le Doge de Paris

MUSÉE Le milliardaire François Pinault a transformé l’ancienne Bourse de commerce de Paris en haut lieu de l’art contemporain, après 4 ans et 160 millions d’euros de travaux

AVANT-PREMIÈRE Avant l’ouverture des portes, hier, il a fait découvrir le bâtiment et la collection qui l’habite à son ami Bernard-Henri Lévy. Portrait en forme de visite

C‘est un François Pinault rajeuni qui m’accueille, ce matin, veille de déconfinement, pour une visite guidée de son nouveau musée.

Il a tant rêvé de ce lieu à Paris !

Il a été si blessé, il y a quinze ans, quand une coalition de lenteurs et de petites lâchetés l’a fait renoncer à son premier projet, sur l’île Seguin, de fondation d’art contemporain !

Mais, cette fois, c’est fait.

Le Doge de Venise est de retour.

Il s’est absenté, pour un temps, de ses « palais défaillants » (la formule est de Proust) avec leurs labyrinthes, leur face-à-face avec la lagune, leur brume froide.

Et le voici, au centre de Paris, dans cette Bourse de commerce dont la portée symbolique, pour un capitaine d’industrie de sa trempe, vaut celle de Billancourt.

Le ventre de la ville… Son cœur battant et florissant… La halle au blé, immense, créée du temps de Louis XV, qui a nourri les Parisiens pendant des lustres… Et le talent qu’a eu, comme au Palazzo Grassi, comme à la Dogana da Mare, l’architecte Tadao Ando pour conjuguer l’ancien et le nouveau, la structure intacte du bâtiment et les 6 800 mètres carrés de surface d’exposition, ouverts sur la rue et le ciel, aux cimaises presque invisibles - ou encore la rotonde d’origine,

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