Dominique Meyer Le Français qui donne le la à la Scala
évoluait sur une partition, ce serait un Cette indication musicale comprise entre le (lent) et l’(en marchant). Elle convient aussi bien à sa silhouette gracile qu’à sa voix douce qui résonne dans les couloirs de la Scala. Cet Alsacien de 65 ans dirige depuis un an la célèbre institution lyrique milanaise. Les conditions de son arrivée avaient de quoi lui faire perdre sa placide assurance. Son prédécesseur a prématurément abandonné son poste, l’obligeant à assurer en même temps la direction de l’opéra milanais etse souvient-il. Une habitude qui lui vient d’une riche carrière professionnelle commencée, après des études d’économie, dans les cabinets ministériels, dont celui de Pierre Bérégovoy, alors Premier ministre, auprès duquel il fait partie de l’équipe qui gère les jeux Olympiques d’hiver d’Albertville, en 1992. Une expérience administrative et de négociateur qui lui sera utile dans ses fonctions ultérieures. Car ce n’est ni la politique ni le sport qui le font vibrer. Dominique Meyer et fait ses débuts de directeur d’opéra à Lausanne, de 1994 à 1999. Directeur du Théâtre des Champs-Elysées de 1999 à 2010, il prend dans la foulée la tête de l’opéra de Vienne. Onze ans d’un succès qui laisse sans voix, avec un taux de remplissage supérieur à 99 % et des revenus de billetterie passés de 28 millions à 37,8 millions d’euros en 2018. On lui prédisait le poste de directeur de l’Opéra de Paris. C’est finalement celui de surintendant de la Scala qu’il occupe avec fierté et joie. explique le Français. Les rouages de cette institution au budget de près de 130 millions d’euros sont composés de presque 1 000 salariés, dont 135 musiciens de l’orchestre, 105 chanteurs du chàur, 80 danseurs ou encore 150 artisans.
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