QU’EST-CE QU’ON MET ? L’indicatif ou le subjonctif ?
Français est imprévisible. On le sait particulièrement méfiant à l’égard d’un subjonctif qui lui vaut quelques déboires quand il n’hésite pas à confondre, auet , et . En contrepartie, il ne répugne pas à l’imposer là où il n’a que faire, par exemple dans le sillage de la locution temporelle ! Dans le même ordre d’idées, il est probable que nombre de lecteurs se sont récriés en découvrant, dans un phylactère publié par le mois dernier : « Il n’y a pas que Dabadie qui connaît la chanson ! » Spontanément, combien sommes-nous à penser que le subjonctif ferait bien mieux l’affaire? Pourtant, l’indicatif ne constitue en rien une faute. Les grammairiens Hanse et Blampain n’écrivent-ils pas dans leur (éd. De Boeck Duculot) qu’il insisterait sur la réalité: c’est sûr, on en a identifié d’autres que Dabadie qui la connaissent! User du subjonctif veut dire au contraire qu’il ne s’agit là que d’une supposition, laquelle n’a pas été étayée par les faits. On retrouve là la traditionnelle répartition des rôles entre l’indicatif, mode de la réalité, et le subjonctif, qui règne sur tout ce qui passe par la tête. Mais ladite répartition laissant, on s’en doute, une large place à la subjectivité, le plus sûr est encore de… ne condamner ni l’un ni l’autre!
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