PAGE BLANCHE
Impossible de glisser une feuille de papier
à cigarette entre les deux côtés de la porte du garage et les hanches larges de cette plantureuse italienne. Olivier, son heureux propriétaire, s’en amuse : « L’entrée est
étroite et ça passe au centimètre près, mais je connais la voiture par coeur. » Et encore, le mot est faible, avec pratiquement
205 000 km au compteur ! Un tel kilométrage sur une Countach, c’est inattendu et rafraîchissant. Les préjugés sur ses caprices, sa fiabilité douteuse ou son caractère de diva en prennent pour leur grade et c’est très bien ainsi. L’anecdote rappelle que la destinée d’une Countach mérite autrement mieux que la prison dorée d’un beau garage, entrecoupée de rares sorties trimestrielles, quand le V12 s’extirpe de son sommeil forcé : Pour avoir parcouru plus de 190 000 km en vingt-cinq ans, Olivier sait de quoi il parle. Sa Seul problème, les pièces sont désormais impossibles à trouver : Mais ce ne fut pas toujours le cas : O tempora, o mores !
