Le Temps retrouvé de Jacqueline de Ribes
lle ressemble au Sphinx ou à Nefertiti sur les portraits que Richard Avedon a faits d’elle, elle fut l’un des «Cygnes» de Truman Capote, Luchino Visconti l’avait choisie pour interpréter la duchesse de Guermantes – personnage lui-même basé sur la comtesse Greffulhe, la femme la mieux habillée de Paris qui fascina tant Proust – dans sa version du film qu’il n’a jamais réalisé, emporté trop tôt par la mort… Si l’on s’intéresse à l’histoire de la mode et de l’élégance, ou à la Café Society, ou encore à ces grandes fêtes du XXe siècle où les artistes rivalisaient de créativité, on tombe toujours sur la mystérieuse Jacqueline de Ribes. Elle méritait qu’on lui consacre enfin une belle biographie: c’est chose faite avec de Dominique Bona. «Comment devient-on une icône?» s’est demandé un soir de 2017 l’écrivaine et académicienne en voyant, sidérée, un portrait de Jacqueline de Ribes projeté sur l’Empire State Building, seule Française parmi les portraits de Kate Moss et autre Beyoncé. Comment devient-on , comme l’a alors surnommée la presse américaine, qui comme
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