Photographie et vérité, histoire d’un jeu de dupe
Baignés comme nous le sommes aujourd’hui dans ce monde d’images, nous avons du mal à concevoir quelle fut la sidération des premiers spectateurs de la photographie. Voilà une étrange invention qui parvient, par le truchement de l’optique, de la mécanique et de la chimie, à représenter en quelques instants la réalité telle que l’œil la perçoit. Et même si les portraits nécessitent alors de longue minutes de pose et un matériel fastidieux, quel vertige de voir ensuite son double apparaître à l’image. Très vite, la mode du portrait post-mortem sur daguerréotype confirme cet attrait irrépressible pour la capacité de la photographie à saisir pour la postérité ce qui a été, comme une preuve tangible et imputrescible de la vie, un objet visuel qui subsiste au-delà de la mort et de l’instant.
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